Historique

La problématique des migrations des villes vers les campagnes est étudiée depuis une quinzaine d’années au Québec, notamment au sein du Groupe de recherche sur la migration ville-campagne et les néo-ruraux fondé par Myriam Simard. Ce groupe s’est penché sur l’hétérogénéité des néo-ruraux et de leurs motifs de migration, les difficultés de l’installation en milieu rural, les conséquences multiples de leur arrivée, les rapports des néo-ruraux avec les populations de longue date et les décideurs, les nouvelles formes de gouvernance rurale… Ces recherches, qui furent menées dans des régions centrales du Québec dit « de base » (principalement l’Estrie et le Centre-du-Québec), ont démontré qu’il n’y avait pas de modèle unique de ce phénomène et qu’il faillait moduler les interprétations selon les contextes locaux et régionaux particuliers.

C’est dans la foulée de ces travaux qu’est née l’idée de mettre sur pied le Groupe de recherche sur les migrations, les mobilités et la cohabitation dans le Nord pour étudier ce phénomène et ses ramifications dans les régions du Nord qui sont trop souvent occultées dans les écrits sur le Québec. Cela en contexte de forte mobilité de la main d’œuvre et de roulement de personnel dans plusieurs secteurs d’activités et des enjeux de cohabitation sous-jacents.